1/ Pouvez- vous vous présenter et nous en dire plus sur votre parcours ?

Je suis Emmanuel Rubbens, fondateur et dirigeant de Rubbens Design.
Mon grand-père était fabricant de meubles, et mon père également. Du coup, je suis dans le bois depuis tout petit. Je me suis installé en 86 ; mon grand-père m’avait laissé un local. Cependant, j’ai fait le choix de m’installer à part de l’organisation de mon père parce que je voulais sortir de l’industrie, créer quelque chose de mes mains d’unique et de spécial.

J’ai fait un lycée pro, un CAP puis autre CAP Ébéniste en apprentissage avec des « cours du samedi ». Je suis parti à l’armée par la suite, et après je me suis installé à mon compte. J’ai travaillé beaucoup pour des particuliers, et en 2005, je commençais à voir que le contemporain prenait de l’ampleur, et je voulais ne pas rester figée sur l’ébénisterie à l’ancienne. J’ai suivi une formation à l’école de Saint-Étienne.

2/ Votre plus grande réussite ?

L’une de mes plus grandes réussites, c’était un concept de table que j’ai créé et présenté à un salon à Angoulême. C’était une grande table avec des rangements à l’intérieur. Au salon du meuble à Paris, il y avait un concours dans un regroupement d’artisans, devant d’autres professionnels, des journalistes et même Catherine Deneuve. J’ai gagné le 1er prix avec ma table !

À partir de là, tout s’est enchaîné, j’ai fait la 1re page dans un journal avec ce meuble. L’année d’après, j’avais été à Manathan, aux États-Unis. Au milieu d’une quinzaine d’entreprises, j’ai présenté mon concept, et mes tables basses ont fait fureur. Pas très longtemps après, une page entière m’était consacrée dans un magazine dédié à la déco aux USA, Modernism Magazine.

Par la suite, je suis retourné en France, et j’ai eu des échanges avec des chaînes de télévision : F3, F5 et même M6. J’ai emmené une table pour l’équipe de D&Co. J’ai rencontré Valérie Damido, qui m’a proposé de mettre en vente mes tables dans l’un de ses petits magasins sur Paris. Ma table a été mise en avant dans l’émission et cela a vraiment déclenché un raz-de-marée dans les commandes (70 coups de téléphone le lendemain !). J’ai eu des demandes de Belgique, de Luxembourg, du Benelux… Cela s’est bien calmé depuis la crise cependant.

J’ai ensuite travaillé avec des architectes à Paris. Par la suite, je me suis mis à l’agencement.

3/ Parlez-nous de votre activité ?

Mon atelier est à la fois un espace de stockage du bois, et une salle de travail. J’y amène mes clients pour discuter de leurs projets et leur permettre de mieux comprendre les essences de bois et finitions disponibles. J’ai par exemple une salle dédiée aux finitions avec des laques et des vernis.

Il y a une dizaine d’années, j’ai investi dans un centre d’usinage, où je fais mon dessin en 3D avec tous les détails convenus avec le client. C’est très précis, et un gain de temps énorme pour la création. Le meuble y gagne en solidité et en qualité.

4/ Quelles sont les valeurs que vous défendez ?

La dimension de conseil et d’accompagnement est très importante pour moi, la base même de notre activité. Nos échanges avec le client, c’est ce qui permet de créer quelque chose d’unique, en dehors de tout ce que peut apporter la technologie. Ainsi, il n’y a pas de surprise pour le client. C’est également pour cette raison que le client n’a qu’un seul interlocuteur, un seul artisan responsable de son projet : moi.

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